"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

vendredi 26 septembre 2008

LE CAPITALISME EXPLIQUé
A NICOLAS SARKOZY
(La catastrophe qui vient et les moyens
de ne pas la conjurer)

De Chicago à Stettin (Pologne) et à Saint Etienne (France), un immense éclat de rire a secoué les prolétaires à l’écoute des discours de Bush puis de celui de Sarkozy pour leur dithyrambe en faveur d’une moralisation du capitalisme. Pas besoin d’être grand clerc en économie – d’ailleurs les grands clercs n’y comprennent plus rien non plus – pour comprendre que l’Etat US s’est proposé de prendre dans la poche des millions de prolétaires pour indemniser les financiers véreux, mais qui sont tels parce que le système « de la main invisible » (pas pour la poche des contribuables) dit « capitalisme financier » et impérialiste le leur permet, et les indemnise en plus. L’éditorialiste servile du Figaro, avec les génuflexions habituelles pour leur Chef d’Etat écrit :
«Fidèle à son style et à son tempérament, le chef de l'État a également donné un coup de pied dans la fourmilière sur un sujet sensible. À ses yeux, les « responsables » du désastre doivent être recherchés et punis. Sans doute faut-il accueillir ces incantations avec la distance qu'il convient : il n'existe pas de coupables désignés à l'origine de la crise, ou, plutôt, ils sont si nombreux qu'on ne pourra pas tous les embastiller ! Du vendeur de crédit californien au trader de Wall Street, en passant par les patrons des grandes banques, chacun a participé à la décomposition du système. Mais tant qu'à traiter au fond les racines de la crise, autant se pencher aussi sur la moralité, qui a déserté en partie le capitalisme, au risque de jeter sur lui une immense suspicion. Ce n'est pas sombrer dans la démagogie que de s'indigner que le PDG d'une banque en faillite puisse se retirer avec un chèque de plus de 100 millions de dollars. Il ne s'agit naturellement pas d'ostraciser une profession ni d'interdire les bonus, fussent-ils très généreux. Simplement de rompre avec des pratiques pousse-au-crime, qui stimulent et récompensent la prise de risque au-delà de l'acceptable. Avec le résultat que l'on sait ».
Protégeons donc toujours les grands patrons et leurs banquiers véreux. Les Bush, Sarkozy, DSK et Merkel ont des revenus très confortables mais minables à côté de ceux de leurs commanditaires. Ils ne vont tout de même pas scier la planche sur laquelle ils sont assis. Donc ils ont fait des discours pour rire. Le cataclysme continue de plus belle parce que l’économie pourrie révèle plus encore la politique pourrie des dominants. Les actifs pourris ou « toxiques » ont bon dos. Tout serait la faute aux « manipulateurs d’argent », aux financiers aux mains sales. Or le système général de dérèglementation générale du capitalisme tout court aboutit en effet à un dérèglement général. Ce qui se passe sous nos yeux. La fin présumée du « tout Etat » (synonyme mode communiste selon le commentateur de France 2 à Washington), ne fût qu’une tentative d’adaptation du capital à la baisse inéluctable du taux de profit. Il fallait tricher massivement pour préserver et surtout décupler encore les profits d’une minorité d’accapareurs.
De gauche à droite, la bourgeoisie affolée veut nous faire croire que c’est la « faute aux riches », ces intouchables de la planète financière. Sanctionnons les banques s’est écrié Sarkozy, refondons le capitalisme c’est la fin du capitalisme financier ! Foutaises !
Sarkozy qui n’y connaît rien à l’économie, pas plus que Mac Cain et Obama, guère moins que DSK qui est lui aussi largué (et par son clan au PS), a des conseillers pour lui rédiger ses discours économiques bidons. Tout seul il ne serait rien. Et les discours concoctés par ses conseillers connus ou anonymes sont aussi ceux.
Lénine a dit quelque part, en substance, qu’à un moment donné, la bourgeoisie ne peut plus faire que des conneries. Hé bien on est en plein dedans. Plus aucun parti n’est crédible, il est urgent par contre de fonder celui du prolétariat ! Le système financier, mercantile, impérialiste du capitalisme va à sa perte. Veillons à ce qu’il ne nous y entraîne pas aussi. Les multiples grèves qui éclatent un peu partout sont la voie pour les centaines de milliers de prolétaires aux Etats-Unis et ailleurs qui ont être jetés à la rue.
La prétention des trois présidents US à appeler à l’union nationale a provoqué la colère de milliers de travailleurs américains. L’union nationale, passe encore en période de guerre, mais en période de crise économique… impossible mon cher Watson : les chômeurs ne trinquent jamais avec les milliardaires !
OBAMA LE FUTUR HOTE DE LA BARAQUE BLANCHE (*)
La voie blanche du pouvoir est royale pour Obama. L’impéritie capitaliste est mise sur le dos des seuls républicains (comme ce pauvre Giscard naguère) et la bourgeoisie a donc besoin de ce jeune président noir dehors (blanc à l’intérieur) face au nullissime milliardaire Mac Cain qui est vieux, possède 11 maisons et 15 voitures. En effet, une grosse partie du prolétariat américain est composée de travailleurs noirs particulièrement combatifs d’autant qu’ils sont au bas de l’échelle sociale. Un président de « couleur » pourra (un court moment) calmer le jeu. Mais les temps s’annoncent très dur pour la bourgeoisie régnante.
« The time they are changing”, chantait naguère un certain Bob Dylan. Mais c’est maintenant.!
PETIT RAPPEL HISTORIQUE:

Le Capital financier, est formé des avoirs sous forme d'actifs financiers, essentiellement des titres à long terme de propriété (actions et assimilés) ou de créance (obligations et assimilées).
Ceci est la définition courte de Wikipédia, mais pas celle du marxisme. Voyons la version réformiste de Jaurès puis celle de Lénine qui s’appuie sur le célèbre ouvrage de Hilferding, indépendamment de l’orientation bourgeoise ultérieure de celui-ci.

« ( ... ) Par-dessus les frontières des races et par-dessus les frontières des douanes travaillent les grandes coopérations du capitalisme industriel et financier (« Très bien! Très bien ! ») et les banques, les grandes banques s'installent derrière les entreprises, elles les commanditent, elles les subventionnent, et en les commanditant, en les subventionnant, elles les coordonnent ; et comme elles subventionnent en même temps les succursales lointaines dans tous les pays et par-delà les mers, voilà que la puissance des banques se dresse, coordonnant les capitaux, enchevêtrant les intérêts de telle sorte qu'une seule maille de crédit déchirée à Paris, le crédit est ébranlé à Hambourg, à New York, et qu'il se fait ainsi un commencement de solidarité capitaliste, redoutable quand elle est manœuvrée par des intérêts inférieurs, mais qui, sous l’inspiration de la volonté commune des peuples, peut devenir à certaines heures une garantie pour la paix. » (applaudissements à l’extrême gauche) (Jaurès au Parle-ment)

Lénine cite plusieurs fois le texte de Hilferding, le plus souvent d'ailleurs pour critiquer les thèses de Kautsky, assez semblables selon lui à celles de Hobson (et Jaurès…). sur le caractère pacifique du développement du capitalisme : « Ce raisonnement de Kautsky ( ... ) mérite un examen plus détaillé. Commençons par une citation de Hilferding ( ... ) : « Ce n'est pas l'affaire du prolétariat. écrit Hilferding, d'opposer à la politique capitaliste plus progressive la politique dépassée de l'époque du libre-échange et de l'hostilité envers l'Etat. La réponse du prolétariat à la politique économique du capital financier, à l'impérialisme, ne peut être le libre-échange, mais seulement le socialisme. Ce n'est pas le rétablissement de la libre concurrence, devenu maintenant un idéal réactionnaire, qui peut être aujourd'hui le but de la politique prolétarienne, mais uniquement l'abolition complète de la concurrence par la suppression du capitalisme. » Lénine utilise de nouveau Hilferding contre Kautsky par une citation d'une grande page ainsi introduite : « Hilferding note très justement la liaison entre l'impérialisme et le renforcement de l'oppression nationale ».

LE CAPITALISME FINANCIER STADE SUPREME DE LA CATASTROPHE !

(*)Futur titre du Canard, journal des barbouzes, ou des lamentables Charlie Hebdo (pro-Israël et USA) et Siné Hebdo (pro Hezbollah, voir le numéro 2 qui prend la défense de la religion musulmaniaque et espère sans doute ainsi être sponsorisé par le Hezbollah comme le pitre Meyssan…

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