"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

dimanche 30 mai 2010

LA RETRAITE OU LA REVOLUTION ?

Une réponse au débat des hekmatistes de « La Bataille socialiste »


1.PAS DE SOLUTION NATIONALE :

Pour l’essentiel, le remue ménage sur la question « à hauts risques » des retraites - tribunes de presse, polémiques télévisées, manifestations syndicales moroses – reste enfermé au niveau national. Partout, dans chaque Etat on demande à chacun, jeune et vieux, de se soucier de l’intérêt « du pays », de « l’avenir de nos enfants »… sans retraite.
Sur ce premier plan d’un débat aveugle, je prendrai pour exemple le débat offert par le site social-démocrate « La Bataille socialiste », au demeurant site riche de documents historiques sur le mouvement ouvrier et les ailes gauches de la bourgeoisie démocrate, présentée comme « amie des ouvriers » (Pivert et Cie).
Sous le titre vague et stupide suivant : « Retraites : Il faut nous fonder uniquement sur nos besoins » les animateurs ont invité à débattre un certain Nicolas Dessaux, archéologue et président de l’association solidarité Irak. Cet intellectuel est apparemment un des plénipotentiaires de la mouvance du « communisme ouvrier », variante conseilliste-ouvriériste d’un milieu petit bourgeois tiers-mondiste, initialement animé par des intellectuels irakiens réfugiés en Europe (Mansoor Hekmat) et qui dispose de ramifications en Europe et Amérique du Nord, avec des critères comparables à ceux de l’Eglise de scientologie ou de Greenpeace (fabriquer des vedettes connues des médias, disposer de chaînes de télévision, se servir de prête-noms démocrates, genre Dessaux, bombardés présidents de machins laïques, etc. Lire sur wikipédia les définitions fournies par ce curieux réseau lui-même). As du langage ambigu, les religionnaires de cette mouvance piquent apparemment leur radicalité dans les conceptions du courant maximaliste du début du XXe siècle (Pannekoek ; Luxemburg, Bordiga, etc.) mais en vérité – et sans se référer aux héritiers de la « gauche communiste » maximaliste actuelle (qui les ignore) n’ont aucune base réelle révolutionnaire. Tout y est flou et flirte finalement avec les plus épaisses vieilleries gauchistes. Par exemple leur soit disant rejet du nationalisme est du pipeau, il suffit de lire comment ils l’argumentent (j’ai laissé les surlignés pour que vous puissiez aller directement consulter leur propagande): « Dès 1978, l'Union des combattants communistes, qui fut le creuset théorique du communisme-ouvrier, dénonçait le « mythe de la bourgeoise nationale » et l'inféodation du mouvement communiste aux luttes de libération nationales au nom de l'anti-impérialisme. Cette position de principe n'exclut pas, dans certains cas de figure, que les partis communistes-ouvrier puissent approuver telle ou telle revendication d'indépendance - notamment dans le cas de la Palestine, afin de couper l'herbe sous le pied des islamistes, ou encore, pour certains, du Kurdistan d'Irak. Donc il y aurait encore des « libérations nationales » révolutionnaires dans un capitalisme pour en défragmentation ; on verra que, pour les pays développés et la « lutte revendicative », ils restent très « nationaux ».
On attrape souvent les mouvances vagues et leurs sous-marins par la queue. C’est un pan de la secte lambertiste française qui les rejoint fin 2005 (fanas du gourou trotskien disparu S.Just), le Comité communiste internationaliste - Trotskyste (CCI-T) créé fin 2005 qui avait d’abord porté le nom de Fraction publique de ce comité, avant de se constituer en organisation indépendante. Il publie le bulletin Combattre pour en finir avec le capitalisme. Il continue de se réclamer du trotskisme et de l’héritage de Marx, Engels, Lénine, Trotsky, Luxemburg, Stéphane Just (Hi Hi !) (et Jean Dupont) ; il est en relation avec le Parti communiste-ouvrier d'Iran (PCOI), et a envoyé plusieurs délégués au congrès de ce parti tenu à Stockholm en mai 2007. Il est aussi en contact avec le groupe trotskiste espagnol Germninal, le groupe trotskiste allemand Initiative Marxiste. Il participe également à la tendance Front Unique de la FSU. Les hekmatistes font passer aussi « leur message » par la revue « Alternatives » sise au Québec où, accessoirement Dessaux fait fonction d’intervieweur.

Ecoutons d’abord le sous-marin hekmatiste Nicolas Dessaux, mais interrogé à son tour en France, nous expliquer cette étrange notion de « communisme ouvrier » avec des arguments plus fins que ceux du trostkysme classique et parfois très pertinents: « Le communisme-ouvrier moderne, en tant que courant politique distinct, est né au Moyen-Orient, au cours de la révolution iranienne et de la lutte contre la république islamique d’Iran, puis contre le régime de Saddam Hussein en Irak. Mais de nombreux militants ont, depuis plus de vingt-cinq ans, obtenu l’asile politique en Europe et y ont vécu, sans relâcher leur effort pour maintenir leurs réseaux clandestins en Iran, aujourd’hui publics en Irak. Mais, depuis longtemps, les partis communistes-ouvriers ont discuté de la question européenne. Mansoor Hekmat semble lui-même avoir considéré la construction européenne comme une opportunité pour la classe ouvrière. Lui qui fustigeait les élections et le parlementarisme, était favorable à l’intégration à l’Union européenne de la Suède, où il avait obtenu l’asile politique. Lors de la création de l’Euro, Soraya Sarabi a écrit un article pour expliquer que l’Union européenne affaiblissait les frontières, les nationalismes et facilitait les communications, donc ouvrait des possibilités nouvelles pour la lutte de classe. Donc, on peut dire que les communistes-ouvriers ont une approche positive de l’Europe. Il ne s’agit pas, loin de là, d’approuver la politique de l’Union européenne. Aujourd’hui, la plupart des politiques contre la classe ouvrière, les travailleurs et les chômeurs, sont décidées à l’échelle européenne, puis mises en application à l’échelle nationale, dans chaque pays selon un calendrier soigneusement échelonné pour éviter l’unification des luttes. Face à cela, la classe ouvrière ne dispose aujourd’hui d’aucun cadre de réponse approprié, même si on commence à voir des grèves européennes dans certains secteurs. C’est pourquoi il est important d’affirmer, dès le départ, la vocation européenne du communisme-ouvrier, y compris en termes organisationnels : c’est une manière de prendre en compte la situation réelle des travailleurs aujourd’hui, d’organiser la réponse au niveau même où se situent les attaques. On ne construit pas du jour au lendemain une organisation à échelle européenne, mais on peut dès le premier jour lui donner une perspective européenne. Séparés par des frontières nationales face à une bourgeoisie européenne unifiée contre nous, nous serons toujours défaits. Un mot d’ordre comme « sortons de l’euro » n’a pas de sens du point de vue communiste. C’est un slogan qui sonne bien aux oreilles des nationalistes, de gauche comme de droite, parce que leur programme, c’est l’indépendance économique, le développement du capital national et le protectionnisme, qu’ils l’assortissent ou non de réformes sociales. Mais en soit, être payé en drachmes, en pesetas ou en euros ne change pas grand-chose pour un salarié, et si l’État doit rembourser ses prêts, qu’il le fasse en telle ou telle monnaie ne change rien au fait qu’il va devoir restructurer, c’est-à-dire s’attaquer aux salaires… »

Laissons de côté cette invention de la « révolution iranienne » qui n’a jamais eu lieu, pour mettre en évidence qu’au début des années 1980, la petite bourgeoisie intellectuelle du tiers-monde n’avait plus grand-chose idéologiquement pour se consoler puisque le maoïsme a été lamentablement dissous dans les massacres de Mao sé Toung et des khmers rouges, et puisque les libérations nationales si chères aux trotskiens n’ont été qu’une série de tragicomédies sanglantes nullement émancipatrices pour le prolétariat de ces pays. Il ne leur restait plus qu’à se tourner vers cette sorte de « démocratisme luxemburgiste » qui allie activités charitables (associations solidarité Irak) pour la galerie et tout un maillage d’activités de type syndicaliste relayées par des discours politiques anti-staliniens. Cette mouvance a ainsi permis de redonner à manger aux derniers staliniens déconfis et à des trotskiens pressés de recycler une idéologie morte pour retrouver leur faconde de « dirigeants révolutionnaires ». Cette histoire de luttes européennes, reprise par les hekmatistes au vieux fond idéologique trotskien dégénéré, n’est qu’une extension bâtarde des luttes enfermées au niveau national : une grève indépendante de classe au Mexique nous intéresse mille fois plus qu’une journée d’action européenne syndicale à la même heure derrière des slogans creux. Nous n’attendons aucune nouvelle « révolution européenne » qui ensuite s’étendrait aux aires dites arriérées…

Mais revenons à ce débat sur la retraite avec le sous-marin hekmatiste. C’est le débat le plus fin, le mieux documenté et le moins stupide que j’ai trouvé sur le web et qui nous permettra de mieux mettre en évidence les impasses d’un tel « faux débat » et les limitations imposées par la gauche caviar à ses cercles concentriques gauchistes, syndicalistes et hekmatistes.Donc, sous le titre vague et stupide suivant : « Retraites : Il faut nous fonder uniquement sur nos besoins » les animateurs ont invité à débattre un certain Nicolas Dessaux, archéologue en la circonstance de l’histoire des retraites, dont il rappelle de très sérieuses données. Le titre choisi par « La Bataille… » est mauvais, indépendamment de la visée réelle de Stéphane Julien. Il faut toujours préciser des besoins de qui il s’agit ; ensuite la notion de besoins pour une catégorie aussi diversifiée que la retraite, où évidemment une partie des salariés est corrompue par ses avantages particuliers, ne vaut rien car la question des besoins est une question qui relève de la société communiste future (si elle a lieu et si elle n’est pas un remake brejnévien). Qui peut déterminer des « besoins humains » en général aujourd’hui ? Les ouvriers atomisés, les partis de la gauche caviar, deux intellectuels hekmatistes en débat ? On comprend en filigrane que, malgré quelques références au marxisme, le communisme est pour le porte-voix hekmatiste Dessaux, un étalon de mesure humaniste (et je n’ai rien contre l’humanisme) mais comparer comme il le fait à chaque discours les infamies capitalistes à ce que pourrait être le communisme, relève du prophétisme, car au fond on ne peut pas prétendre savoir ce que sera intégralement une société débarrassée du capitalisme.

2. OU LE SYNDICALISTE STALINIEN REPOINTE LE BOUT DE SON NEZ
Derrière le marchand de soupe syndicaliste, les vieilles solutions nationales, ou on peut mieux dire en estimant que l’esprit syndicaliste a toujours fait bon ménage avec l’esprit étroitement national. La critique de la dégradation des retraites passe pour Dessaux par une réaffirmation de la sainteté syndicaliste de base, à laquelle personne ne croit plus ni à une réincarnation du Shah d’Iran, mais il laisse entendre avec sa lyre syndicaliste, à la façon suiviste éhontée trotskienne que la faute en revient aux « directions » : « Dans sa boite, le militant syndical, la déléguée du personnel qui font bien leur boulot, sont des personnes respectées, parce qu’elles sont à l’écoute, parce qu’elles débrouillent des problèmes, sont là pour soutenir face à la hiérarchie, pour porter les revendications propres à la boutique. Beaucoup de gens se syndiquent pour ça, comme un témoignage de reconnaissance ou une garantie de soutien en cas de coup dur. Mais ça ne veut pas dire qu’ils vont se lancer dans la lutte dès que la direction syndicale le demande, et selon les modalités qu’elle a prévu. Là où n’existe pas une longue histoire de luttes, de combats collectifs, c’est le seul point de repère. Mais pour les revendications nationales, c’est autre chose. Mobiliser les syndiqués n’est déjà pas facile, dans ces conditions, alors mobiliser toute la boite, c’est une autre histoire. Pour ça, le minimum, ce serait d’avoir des perspectives claires à proposer. Demander au gens de perdre une journée de salaires tous les deux mois, à chaque journée d’action, sans avoir l’air d’être vraiment prêts à affronter le gouvernement, ce n’est pas très convaincant. Il y a un décalage évident entre les luttes de boites très radicales de ces dernières années, avec séquestrations, sabotages, menace de destruction de l’usine, d’un côté, et les manifestations sans enthousiasme sur la question des retraites. Les syndicats ont des propositions pour les retraites, mais pas de perspectives de luttes ».
Stupeur nous découvrons que nos « internationalistes hekmatistes » cachaient dans leur poche un autre catalogue, celui des « revendications nationales » ! On se demande quel système de retraite les travailleurs doivent défendre comme s’il existait un choix, par exemple celui des capitalistes, par capitalisation contre celui des prolétaires, par répartition (accolé au fameux mensonge kafkaïen de « charges patronales »). Le vis-à-vis de Dessaux veut lui un « programme revendicatif » au-delà des statuts… autant demander aux patrons un salaire égal pour tous ! Dessaux est un des rares (après moi) à dénoncer la retraite comme un ennui souverain, l’envers de la fin du turbin (mais pas plus ragoûtant) mais pour nous peindre un tableau de ce que serait le communisme… pas différent du discours sarkozien (et on remarquera le « dans UNE société » - et non pas LA société communiste mondiale - qui rappelle un certain socialisme dans un seul…) : « Dans une société communiste, on peut choisir son métier, se former, changer quand on ressent l’envie, changer de boite si on préfère l’ambiance, la méthode, ou tout autre critère. Le principe essentiel, c’est « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ». Donc, c’est à chacun de sentir s’il est fatigué, s’il a envie de s’arrêter de bosser par ce qu’il se sent trop âgé, ou de réduire son activité pour un rythme mieux adapté à ses possibilités physiques, à son endurance, à sa santé. Il n’y a ni raison d’empêcher quelqu’un de partir, ni de l’obliger à rester, et ça ne change rien au niveau de vie : la société doit subvenir aux besoins de tous ses membres. Si une personne trouve qu’elle a encore envie de travailler, parce qu’elle aime ça, parce qu’elle s’entend bien avec ses collègues, parce qu’elle n’a pas envie de faire autre chose, elle doit pouvoir le faire dans de bonnes conditions, en adaptant ses tâches. Et si elle trouve qu’il est temps de passer à autre chose, c’est son droit également ». Du Sarkozy pur en campagne électorale : vous êtes libre de travailler plus ou moins…
Lorsque nos debaters se posent la question d’une banqueroute de l’Etat, on en reste encore au niveau strictement national alors que LA CRISE SYSTEMIQUE GENERALISE PARTOUT LA MEME BANQUEROUTE ETATIQUE ET POSE LA QUESTION DE LA SIMULTANEITE DE REACTION DU PROLETARIAT UNIVERSEL ! Et de gloser sur les aides de secours des autres Etats (c’est en rester à l’exemple limité et maquillé de l’Etat grec), la possibilité de provoquer des élections pour arrêter grèves et émeutes, mais plus comique : la question du pouvoir : qui s’en empare ? Parce que le hekmatiste de service s’imagine que, en plein début de XXIe siècle, la question de la prise du pouvoir pourrait se poser en un seul pays, ou commencer par un seul pays ! Impossible ! Archi impossible ! Je ne suis ni prométhéen ni prophète mais si la crise ne pousse pas à l’effondrement SIMULTANE des structures d’encadrement et de bétification bourgeoises, l’insurrection ou prise du pouvoir, vous pourrez toujours vous faire votre cinéma virtuel avec. Plus drôle encore, Dessaux, néanmoins conseilliste-ouvriériste, esquive la question du parti pour nous assurer qu’il n’y aurait que deux protagonistes en lutte : « soit la classe ouvrière s’en empare (du pouvoir) soit une autre fraction de la bourgeoisie le reprend »). Sous le conseilliste irakophile perce le menchevik sarkozien !
En prétendu connaisseur de l’histoire des réformes dans la classe ouvrière, notre hekmatiste de service assure que la retraite: « Oui, c’est une conquête de la lutte des classes, mais il faut comprendre dans quelles conditions, et pourquoi la bourgeoisie les a accordé, comme elle a accordé d’autres réformes : pour briser la révolution, pour briser l’esprit révolutionnaire de la classe ouvrière ». Tout cela est faux. La bourgeoisie montante a dû d’abord reprendre et centraliser les anciennes associations de charité féodale pour faire face à l’explosion d’une main-d’œuvre moderne précocement usée dans ses bagnes industriels en concédant aux prolétaires une très courte retraite-repos. La bourgeoisie moderne n’est jamais parvenue par contre à faire croire que la retraite en fin de vie était devenue le bonheur retrouvé.
Les interlocuteurs du débat de « La Bataille… » se posent la question de revendications unifiantes. On est dans le domaine du prophétisme à la façon des maximalistes ringards du PCI (bordiguiste) et du CCI (chirikiste + fraction ventouse). Il est vrai que l’état de la classe ouvrière est peu reluisant concernant un éventuel (et totalement hypothétique combat commun sur « les » retraites) : division très solide public/privé, encore plus scandaleuse la division actifs/précaires, ou encore retraités privilégiés (y en plein surtout cadres) et jeunes largués, etc. Au lieu de sortir de cette ornière de cumul de divisions parfaitement orchestrées par l’Etat, nos interlocuteurs et intervieweurs de la vedette hekmatiste, ne vont nullement raisonner profondément, en n’hésitant pas à reconnaître qu’il s’agit bien de corruption d’importantes couches de la classe ouvrière et qu’une certaine « aristocratie ouvrière » est constituée de bandes de salauds privilégiés, pour en conclure que, sur ce terrain, il n’y a rien à attendre comme lutte inquiétant l’ordre en place ; au lieu de ces constats ils en concluent que la défense de la retraite à 60 ans reste « un repère important » ! C'est-à-dire qu’ils se couchent devant la principale requête démobilisatrice, désarmante et mensongère de la gauche caviar et de ses petits syndicalistes gauchistes à la Besancenot ! La « retraite à 60 ans » restera un bon truc électoral jusqu’en 2012 avec banderoles, pancartes et tréteaux trotskiens et hekmatistes !
Ou pour parodier un gimmick chilien lamentable : « Uni à 60 ans, jamais le peuple il sera vaincu ! ». Et ta sœur ?

1 commentaire:

  1. Cher Jean-Louis,
    La Bataille socialiste n'est pas un "site social-démocrate", c'est un site qui thésaurise et essaie d'organiser thématiquement des textes de nombreux courants antistaliniens divers et variés, et de préférence ceux à gauche du trotskisme, dans une visée pédagogique orientée "grand public", non jargonante et non "microcosmocentrée". Le site est ouvert aussi à l'actualité, même si sa logistique ne lui permet pas d'être un site d'actualité proprement dit, mais ce de façon aussi relativement pluraliste, dans un périmètre de collaborateurs assez réguliers où les hekmatistes ne sont pas les seuls. On pourrait à la rigueur dire que le site est majoritairement (mais non exclusivement) "marxiste non léniniste", mais sûrement pas "social-démocrate". Aucun des collaborateurs du site ne se reconnaîtrait dans ce qualificatif.

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