"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

lundi 2 janvier 2012

ELECTIONS PIEGE A CONSULTES


Tous les jours vous êtes consultés. Dans Le Figaro, sur 20 minutes, etc., il y a toujours la question du jour : « cochez votre choix ». La « démocratie représentative » se perpétue ainsi dans votre quotidien entre chaque quinquennat électoral, le dimanche dominical comme par hasard, où il faut vous déplacer pour « ratifier » un faux choix entre bandits de l’élite bourgeoise. La récession est là Madame la marquise, vous en rendez-vous compte ?

Lamentables vœux des deux principaux challengers :

Et pourtant, il y a des raisons d'espérer", a assuré le blaireau de l’Elysée devant l’arbre de Noël étriqué du libéralisme déclinant, invitant les « Français » à "garder confiance dans l'avenir. Car si tant de pays ont connu des difficultés insurmontables, la France a tenu. Elle a résisté". "Ce ne sont ni les marchés ni les agences qui feront la politique de la France", a martelé Sarkozy, alors que la France est menacée de perdre son triple A. Evoquant en une seule phrase la prochaine élection présidentielle - "une échéance importante" et "le moment venu, vous ferez votre choix". Lui, magnanime et désintéressé avant tout, est concentré sur sa tâche de président, dramatisant volontairement les enjeux. L’intonation devient napoléonienne : "je dois continuer à agir car l'histoire des décennies à venir s'écrit maintenant". Et enfin bla-bla sur le chômage… » afin que chacun puisse se reconstruire un avenir », en poireautant à pole emploi face aux rires des conasses fonctionnaires derrière le guichet.

Le challenger de la gauche caviar – qui avait présenté ses vœux deux jours avant le blaireau de l’Elysée - avait déploré que le chef actuel de l’Etat «ait divisé, heurté, abimé». «Les inégalités se creusent, je les vois tous les jours : richesse indécente, pauvreté insupportable». En pleine tourmente économique et financière – «La récession menace» - le candidat Hollande ne promet point la lune. « 2012, si vous me donnez votre confiance, sera l’année de la réforme fiscale, de la justice sociale (…) C’est la condition pour que l’effort soit consenti », (= l’effort de qui ?) En martelant « la » solution au capital désindustrialisé « les PME », cette multitude de petits patrons profiteurs… La voix tremblote électoralement: «En 2012, je veux surtout que les Français retrouvent confiance en eux-mêmes et vivent en harmonie, en solidarité, en sécurité, avec cette fierté commune de relever ensemble notre pays ».

Mon nouveau livre ne s’appesantit pas sur la dénonciation des cuistres du trucage électoral (parachutage des vieux caciques accrochés à leurs privilèges, barrage des petits candidats avec les signatures des divers maires bourgeois cornaqués par les grands partis mafieux, etc.), même s’il n’oublie pas de les encadrer, mais il révèle qu’il ne sert à rien de dénoncer les élections pour les « inconscients » qui s’obstinent à y participer, croyant exprimer un « libre choix ». Il faut pour comprendre leur soumission à la mystification représentative appréhender combien l’idéologie religieuse est restée sous-jacente, et comment la psychologie d’Etat contrôle et manipule les esprits. Marx, chemin faisant, nous a encore aidé, car il est un des découvreurs de la psychologie… politique bourgeoise !

Les élections représentatives bourgeoises de cette année la classe ouvrière n’en attend rien. Espérons que la crise finale de l’économie capitaliste va noyer les urnes sous un paquet de merde.

Marx ne s'est pas intéressé seulement à l'économie politique, il a également posé les bases d'une conception concrète de la psychologie. Pour lui "c'est la vie qui détermine la conscience" et non pas "la conscience qui détermine la vie" : la psychologie d'un individu s'explique avant tout par ses conditions d'existence. Ainsi les personnes différent par leur caractère parce qu'elles n'ont pas les mêmes intérêts et à chaque classe sociale déterminée correspond une conscience de classe spécifique. Le bourgeois, l'aristocrate et le prolétaire ne peuvent avoir la même conscience du monde et des problèmes qui les entourent parce qu'ils n'ont pas les mêmes intérêts à défendre. Leurs psychologies diffèrent considérablement et ne se rencontrent que de manière accidentelle.
Matérialiste, la psychologie marxiste l'est au sens où elle insiste sur le caractère déterminant de l'organisation matérielle de la société, de la production et du travail en général. Il s'agit d'un matérialisme psychologique " social " plus que " naturel ". Dans « L'Idéologie allemande » que Marx et Engels ont le plus développé ce qui apparaît bien comme une approche économique et politique de la psychologie et comme une compréhension matérielle du phénomène de la conscience, hors de la religion dont ils ont démonté la fonction « consolatrice » et conservatrice.

PS: sur la photo où vous vous rendez compte qu'on nous mène... en bateau, vous apercevez un vase sur la couv, c'est le vase sacerdotal d'eau bénite où trempe le goupillon (pour ceux qui ne connaissent point les instruments immémoriaux de la bigoterie en terre chrétienne, contenant et contenu).

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