"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

jeudi 22 décembre 2016

LES DERNIERES BOULES PUANTES D'OBAMA ET CETTE OBSESSION : LA DETTE !


Tout est caricatural chez Trump, version bourgeoisie gore : moumoute ridicule, exhib de vieux riches avec pétasses canon, déclarations en l'emporte-pièce contre les migrations sauve-qui-peut et massives, un gouvernement de milliardaires1. Obama, finissant canard boiteux, aura joué jusqu'au bout à l'honnête serviteur du Capital, anti-Trump, en n'ayant rien fait pour empêcher que des noirs soient encore abattus comme des chiens par la police blanche. Il finit son deuxième mandat d'une manière totalement ridicule avec son expulsion d' "espions russes" et cette fable des cyberattaques russes qui auraient fait gagner Trump, que personne ne gobe comme personne n'avait gobé que Saddam Hussein possédait des armes chimiques. Ces tortillages du cul confirment au contraire que jusqu'au bout le président antiraciste aura été l'otage d'une faction de la bourgeoisie financière US qui a vu son système démocratico-féodal se retourner contre elle; double ridicule d'accuser Poutine quand en nombre (plus de deux millions et demi) c'est la mère Clinton qui avait gagné; donc avec ou sans cyberattaques, le "populiste" Trump aurait de toute façon gagné grâce au système "censitaire" US, avec super grands électeurs nobles. Le système ricain se tire une balle dans le pied et hurle c'est la faute à l'autre... Dérisoire, en somme ce qu'Obama reproche aux cyberattaques poutiniennes c'est d'avoir poussé à révéler les turpitudes de la tambouille interne de son auguste parti démocrate, fallait pas? Merci Poutine!
Obama laisse lui aussi évidemment une énorme dette à Trump (on l'attribuera aux maigrichonnes mesures sociales qu'il a péniblement réussi à faire voter par les milliardaires élus aux chambres parlementeuses), comme Sarkozy en avait laissé une à Hollande, qui, etc. Chacun laisse un caca avant de partir comme la mère Royal qui demande l'interdiction totale du diesel... Pourtant, depuis l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis le 8 novembre dernier, Wall Street ne cesse de grimper. 
 
«In Trump we trust». Wall Street croit en Trump. Le vaste programme de relance budgétaire annoncé par le président élu et les baisses massives d'impôts promises ravissent les marchés. Mardi, le Dow Jones a battu un record à Wall Street et se trouve désormais à une encablure du seuil historique des 20.000 points . En bientôt un mois et demi, l'indice de la Bourse de New York a gagné plus de 9%. L'élection de Donald Trump a bouleversé la donne sur les marchés. On nous avait annoncé la catastrophe, il fallait voter Hillary Clinton si on voulait éviter l'effondrement des marchés et une nouvelle explosion de la dette ! (publique). Or comme le commente un commentateur anonyme : « Quand on forme un gouvernement où le nombre de milliardaires explose, la Bourse se réjouit forcément.»
LA BAGARRE ENTRE LES DEUX FRACTIONS US DU SYSTEME FINANCIER ne s'est pas close avec la victoire inattendue du clan pétrolier classique (derrière Trump) et la défaite du financiaro-pétrolier (plus spéculateur sur les réserves de pétrole) derrière la mère Clinton et le partant Obama. Derrière la querelle de personnes un combat acharné se poursuit entre deux fractions rivales très impliquées dans la politique impérialiste, et ayant comme on dit plusieurs fers au feu. Est-ce un hasard si, pour la propagande extérieure, est nommé ministre, un autre milliardaire pas seulement symbolique, le PDG d'Exxon Mobil (trust responsable de la guerre du Vietnam)?
La contestation de l'élection à l'américaine (avec ses grands électeurs féodaux) - dramatisée à souhait par la gauche milliardaire US au point d'en émouvoir nos bobos gauchistes peignes-zizi, s'est traduit d'abord par un multiple recomptage (provocateur) des voix, pour déstabiliser la bande à Trump, qui s'est vu taxé de n'être pas intelligent, puis il y a cette loi à la va vite d'Obama prétendant interdire les forages en mer du nord : « C'est "une étape historique pour (...) préserver les écosystèmes de l'Arctique" s'est félicité Barack Obama ce mardi. Le président américain a interdit, de manière permanente, tout nouveau forage d'hydrocarbures dans de vastes zones de l'océan Arctique et de l'océan Atlantique »2.
On voit là clairement l'attaque de la faction financière contre sa rivale pétrolière, au nom de
l'écosystème ! Mais pas du capitalo-système concurrentiel, sic ! La bagarre avec les climatosceptiques n'est qu'un paravent à des intérêts prosaïquement crapuleux. La presse européenne a pris pour argent comptant cette noble déclaration, assurant que Trump ne pourrait pas remettre en cause une aussi vertueuse déclaration écologique : « Pour agir, Barack Obama s'est appuyé sur une loi de 1953 qui donne aux présidents le pouvoir de protéger les eaux fédérales de toute exploration de gaz ou de pétrole. La décision prise mardi s'appuie sur "une base légale solide" et ne peut être remise en cause par un autre président, a affirmé un haut responsable de la Maison Blanche ». La réalité s’annonce sans doute plus compliquée et la question de la réversibilité de la loi de 1953 risque de se régler devant la justice fédérale. Sur les 120 millions d’hectares d’océan qui avaient été sanctuarisés par Bill Clinton, son successeur, George W. Bush (de la faction pétrolière concurrente, ndlr donc déjà de Trump), avait réussi à faire annuler l’interdiction d’exploitation pétrolière d’une vingtaine de millions d’hectares; de là à dire que républicains et démocrates ne se départagent que par camps pétroliers et spéculation pétrolière, il n'y a pas loin de la vérité du...pognon qui coule à flot, surtout avec la planche à billets de la dette; autant de différence qu'entre le programme de Fillon et celui du 49.3 de Valls dont il faut ici féliciter l'entarteur, enfarineur plus courageux et efficace qu'une journée d'inaction CGT! Comme il faut féliciter ces millions de prolétaires américains qui se sont abstenus de choisir entre les deux camps de milliardaires du pétrole.
Tout cela ne changera en rien la pérennité de la dette « publique », non pas celle des pauvres prolétaires férocement sanctionnés s'ils ne réglent pas au plus vite la leur. Et maintenant nous allons suivre l'explication de Maël Auroux sur cette fameuse dette que chaque compétiteur électoral, en France comme ailleurs, promet de réduire. Pour mieux s'asseoir dessus.


Le monde danse sur un volcan :
la dette


La dette faramineuse de tous les États et celle du monde est plus grave et plus dangereuse que la menace du terrorisme. La dette publique mondiale s’élevait à près 55 000 milliards de dollars à la fin 2014. En 2005, elle était seulement de 26 000 milliards. En une décennie, la dette publique mondiale a donc plus que doublé. Si l'on ajoute les dettes privées, la dette mondiale atteint même les 100 000 milliards de dollars selon une étude publiée récemment par la Banque des règlements internationaux. A titre de comparaison, le PIB mondiale en 2013 était de 74 000 milliards…. Ce qui veut dire que l'on devrait travailler un an et demi gratuitement pour tout rembourser…. Inatteignable !!!

Quelques idées de l’ampleur de la dette

1 – La dette fédérale des États-Unis est de 19 milliards de milliards (trillions) de dollars et ne cesse d'augmenter. « Chaque minute qui passe, nous empruntons un million de dollars supplémentaire. Il faut savoir dire stop » disait Rand Paul, le sénateur "libertarien" du Kentucky qui a mis un terme à sa campagne présidentielle. À cela il faut ajouter la dette des États et des collectivités locales ainsi que celle des particuliers. D'après le site internet Usdebtclock, la dette des États américains au 28 août 2012 était de 1 097,468 milliards de dollars, et la dette des collectivités locales de 1 727,356 milliards de dollars. Ainsi, la dette des États et des collectivités locales représentent 18,4 % du PIB des États-Unis. En ajoutant la dette fédérale à la dette des États et des collectivités locales l’on obtient une dette supérieure au PIB des États-Unis et déjà en 2012 la dette de l’État fédéral égalait 103% du PIB. Pour rembourser la dette, il faudrait travailler pendant un an sans rien consommer. La dette ne sera jamais remboursée !

2 – L’UE.

La dette est passée de 86,8% du PIB en 2014 à 85,2% dans l’UE des 28 États soit 12.094 milliards d’euros. (Capital, avril 2015). À cela il faut ajouter les dettes de toutes les collectivités locales, de toutes les entreprises publiques et des particuliers. C’est astronomique !

Le Japon quant à lui largement en tête possède une dette publique égale à 247% de son PIB.

3 – Les BRICS se situent dans la même situation et désespèrent les capitalistes internationaux qui avaient annoncés à grands cris qu’ils allaient être le moteur de la croissance mondiale.

La Russie :
La dette du pays s’élève ainsi à 42 milliards de dollars, soit 144% de ses revenus et plusieurs régions (Belgorod, régions du Caucase, etc…) sont au bord du défaut de paiement.


Pourquoi cette dette ?

Le capitalisme depuis le début de l’impérialisme et de sa décadence en 1914 quand éclate la Première Guerre mondiale ne peut plus survivre que par des expédients ou en détruisant du capital et la force de travail : les prolétaires tués sur les champs de bataille.
Il ne vit plus, en grande partie, selon les époques et surtout depuis une vingtaine d’années, dans un monde irréel : celui de la spéculation au moyen de la planche à billet. Donc il n'y a rien à attendre de tous ceux qui nous parlent d'un effort quelconque pour réduire la dette. C'est une vaste blague qui ne sert qu'à faire régner l'austérité sur le prolétariat. Et par ce moyen, l'on réduit les salaires et les prestations sociales ce qui permet aux capitalistes d’accroître d'autant leurs profits gagnés sur le dos des prolétaires et des couches paupérisées dans le monde entier.

Peut on s’attendre à un amoindrissement de la dette ? Il existe la dette des États, bien sûr dont nous venons de parler, mais il y a les dettes des banques et des établissements financiers (les assurances….). Nous prenons cet exemple pour montrer l’impossibilité de contraindre les banques et les spéculateurs d'arrêter de vivre sur ce dangereux volcan.
Que font les banques centrales : Europe, États-Unis et Japon ?
Pour que cette montagne de dette soit soutenable, les grandes banques centrales ont opéré des achats massifs de titres (notamment les titres pourris) et baissé les taux d’intérêts jusqu'à les honorer de façon négative. Les banquiers centraux, réunis fin août 2016 à Jackson Hole3, ont toutefois clairement affirmé que la politique monétaire avait atteint ces limites. Oui ! Mais ils ne peuvent rien faire.
Cela s’avère inaccessible. Il est impossible de faire fondre la dette. L'on nous raconte des contes pour enfants. Après la crise de 2008, il avait été décidé d'arrêter la titrisation, comme le capitalisme est aujourd'hui drogué et gorgé par l'argent de la planche à billet des banques centrales qui rachètent les dettes, nous sommes devant un phénomène sans fin. Qu'est ce que la titrisation ? Les actions les plus pourries et les moins garanties sont reconverties en nouveaux titres. C'est la titrisation et comme ces nouveaux titres sont très dangereux et certainement ne seront jamais réalisés, ils sont très bien rémunérés avec des taux d'intérêt très forts. Les banques, les financiers, les spéculateurs les achètent pour faire des bénéfices importants. Ensuite, il s'agit de les revendre au bon moment pour ne pas tout perdre. Au bout du phénomène spéculatif celui qui ne voit pas l'éclatement de la bulle financière perdra tout.
Les banques s'en foutent, elles ne perdront jamais rien, puisqu'elles nous font payer à travers les États pour ne pas se retrouver en liquidation financière. Car « trop grosses pour disparaître » nous dit-on. On mettre toujours la main à la poche tant que le système survivra. C’est un jeu de massacre ! Jusqu’à quand cela continuera ?

Il y a une solution.

Marx disait que l’on devait refuser de payer la dette. Que faisaient les rois de France ou d’Angleterre quand ils se trouvaient devant la faillite ? Ils brûlaient les templiers en 1307 qui étaient leurs financiers ? C'est ainsi que Philippe le Bel essaye de s’emparer de l’or des Templiers. Saint Louis, en faillite, de retour de la croisade en avril 1254 ne paye pas son banquier ce qui entraîne la faillite de la banque Leccacorvo, l’une des premières banques de l’histoire à Gênes. Quelques années plus tard, à Florence, la banque Peruzzi et la banque Bardi prêtent des sommes énormes au roi d’Angleterre, Edouard III. Edouard III emprunte aux banquiers de Florence pour rassembler une armée nombreuse et attaquer la France. Les hostilités débutent en 1337. En 1343, il fait banqueroute. Résultat, la banque Peruzzi de Florence fait faillite tandis qu’en 1346 c’est au tour de la banque Bardi. Louis XIV continue dans la même veine. Il a embastillé et confisqué tous les biens de Nicolas Fouquet son surintendant des finances en 1661 en arguant de malversations.Cela n’est pas nouveau et l'histoire regorge de situations similaires. On ne payera plus la dette !

Maël










Dette de la France: 2160,4 milliards soit 97,6 % de son PIB (en baisse de 10,3 milliards par rapport au trimestre précédent), preuve que la gauche-démocrate a su ponctionner le prolétariat dans le sens du tour de vis de Maastricht aux ordres de l'économie allemande.(source INSEE ce vendredi); et lire: http://www.bastamag.net/Pourquoi-la-dette-publique-francaise-explose-alors-que-les-depenses-de-l-Etat-n

NOTES

1Le cabinet de Trump est aussi riche que 109 millions d’Américains . Les 17 premiers membres de l’équipe du président-élu Donald Trump totalisent une fortune de 9,5 milliards de dollars.

2C’est une sorte de décision testamentaire qu’a prise, mardi 20 décembre, Barack Obama, en décrétant une interdiction de forage d’hydrocarbures dans de vastes zones de l’océan Arctique et de l’océan Atlantique. A un mois de son départ de la Maison Blanche, le président américain a en effet voulu parachever son bilan en faveur de l’environnement en sanctuarisant ces espaces naturels, qui abritent une flore et une faune en voie de disparition. Un pied de nez à son successeur, Donald Trump, qui avait, au contraire, promis de déréguler au maximum l’extraction pétrolière pendant son mandat. Tout au long de sa campagne électorale, le milliardaire Trump n’a cessé de remettre en question la réalité du changement climatique et la responsabilité de l’homme dans ce phénomène. Par ailleurs, il vient de nommer à la tête de l’Agence américaine de protection environnementale (EPA) Scott Pruitt, ministre de la justice de l’Oklahoma. Ce dernier est devenu en quelques années le bras armé des compagnies pétrolières pour tenter d’infléchir la politique de l’actuelle administration visant à réguler l’extraction énergétique. Scott Pruitt a ainsi réussi à lancer des procédures judiciaires contre le plan climat de la Maison Blanche dans vingt-huit Etats.

3Lire « A Jackson Hole, les banquiers centraux face à leur impuissance » https://www.letemps.ch/economie/2016/08/30/jackson-hole-banquiers-centraux-face-impuissance

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